Hameau et Eglise du Castellard
Mélan
Sainte-Madeleine
Murs en pierres sèches
Portion de calade authentique sur le chemin de Sisteron
21 novembre 2022, message de l'auteur, maire honoraire au maire en exercice ==>
..... le 14 mai 2023, la calade historique n'existe plus, un revêtement concassé tout neuf!
Témoignage d'un superbe ouvrage en pierres sèches
L'arrosage gravitaire des prés de fauche
L'arrosage gravitaire ancestral s'est progressivement éteint jusqu'à la fin des années 1950, tout début des années 60 sur le territoire du Castellard-Mélan. Les photos du ruisseaux-filioles et des prises d'eau en fonctionnement manquent et sont probablement très rares.
Dans tous les quartiers qui disposaient d'une source ou du passage d'un vallon, au-delà de l'arrosage des potagers, l'arrosage des prairies naturelles faisait suite à la première coupe de foin. Dans la majorité des cas, le droit d'arrosage était partagé entre toutes les parcelles cultivées, chaque propriétaire disposait d'un créneau d'usage de l'eau.
Des traces de ces réseaux de ruisseaux subsistent fréquemment, comme ci-après, en 2023, sur l'usage de l'eau du vallon des Collons pour les secteur de Pécoulet et de Fontbarlière.
1) A partir de la rigole d'eau Ouest-Est entre le vallon des Collons et la campagne de Pécoulet, une prise d'eau et un ruisseau perpendiculaire descend plein sud d'abord, fortement jusqu'aux larges terres du coulet du Marchonnet qui dispose de son propre réseau de ruisseaux.
2) Le ruisseau se prolonge toujours plein sud, traverse la route D3 au niveau de la borne incendie n°2, permettait alors l'arrosage des prés de la Calade, chaque samedi. Le dernier utilisateur connu à "tourner l'eau", dans le jargon, à la Calade est Monsieur Léon MAUREL.
3) Au delà de la Calade, le ruisseau descend toujours plein sud, contourne par l'Est les maisons de Fontbarlière pour arroser les parcelles du même propriétaire que la Calade, propriétaire à l'époque également de la maison centrale de la bâtisse de Fontbarlière.
minuteurs et horLa situation actuelle de ce réseau ancestral est la suivante :
Comme tous les réseaux de canaux aériens et gravitaires, la partie du canal ruisseau a été remplacé par une conduite en poly-éthylène de petit diamètre (25 mm) dans son tronçon transvesal jusqu'à la maison de Pécoulet, une technique parfaitement adaptée à la suppression de déperditions d'eau et à une gestion économe* de l'eau à son terminus.
La partie descendante du ruisseau est en jachère, aucun des propriétaires des parcelles ayants-droit du service de l'eau n'a entrepris une démarche analogue à la précédente.
Les propriétaires successifs de l'actuelle parcelle B463 et de celle en aval ont préféré gruger régulièrement de l'eau de la source de Fontbarlière pourtant dédiée à d'autres propriétaires et ayants-droit, à savoir : les habitants de la bâtisse de Fontbarlière parcelles B321, B322 et B323 ainsi des parcelles de terrain avoisinantes.
(*) gestion économe de l'eau grâce à des vannes, minuteurs et horloges qui rationnalisent l'usage de l'eau.
Beaucoup d'autres réseaux d'arrosage gravitaire sur Mélan, Auribeau et Le Castellard :
- le quartier du Villard avec l'eau du ravin de Chabretière (source au col de Fontbelle), une prise d'eau en amont du précipice du Bramafan, et un canal-ruisseau en encorbellement le long de la falaise qui remonte vers le col de l'hysope,
- le quartier des Brigands avec l'eau du Bramafan (source en aval de la falaise de Géruen), prise d'eau en amont du précipice, et un canal-ruisseau à l'adret de la Roche des Brigands,
- plusieurs réseaux, jardins et prairies, sur le hameau et environs de Mélan, source communale, source du Tilleul, source de Font-Sourde,
- un réservoir et un réseau de ruisseaux sur la ferme de Viérisnarde, à partir de l'eau du vallon du Majustin,
- un réseau dans le secteur des Chapus, sur le ravin des Chapus et en aval de la source de Font Sourde,
- pas d'informations précises sur l'utilisation des sources de Costeplane, Maremige et Petit Château,
- un réseau à partir des sources du quartier de Liouche, jusqu'à Roumégous, Fontgarcine et la "cabane" en amont de Servoules,
- un dispositif de Servoules jusqu'à la Faÿsse, à partir de résurgences et du vallon des Chapus,
- l'arrosage des prés du Marchonnet jusqu'à la Grange-Basse à partir du vallon des Collons,
- un réseau local rénové, fiabilisé, avec le relevé mensuel des compteurs d'utilisation de l'eau puisée à la source de Fontbarlière, pour les parcelles non desservies par l'eau du canal de Pécoulet. Un ruisseau alimenté toute l'année et entretenu depuis des années en mitoyenneté ou jusque en aval de son fonds par le propriétaire de la dite-source. Telle est encore la situation en 2023,
- d'autres réseaux locaux, Font Du Roy (2) dont La Marcelline et Gaudemard à partir de leur source respective.
Arbres fruitiers anciens
Poiriers et poires d'hiver
Jusqu'aux années 1950, dans chaque ferme (toutes de taille modeste), la cueillette des poires apportait un complément de revenu à l'activité d'élevage ovin ou de la lavande. Poire longue, dites "poire curé" en jardinerie.
Désormais, les poiriers restés en place ne font plus l'objet d'un arrosage gravitaire et généralement s'allongent vers le ciel au détriment des branches productives à portée d'échelle. Néanmoins les récoltes sont souvent abondantes et donne lieu majoritairement au pressage des fruits après ramassage rapide sur bâches.
En 2023, après une conservation sous abri puis entre 2 et 5 degrés, les poires sont arrivées à maturité à partir de début janvier et consommées jusqu'à début mars!
Bien adaptés au climat dans la haute vallée des Duyes sur les communes actuelles ou anciennes de Thoard, Saint-Estève, Auribeau, Le Castellard et Mélan.
Coings et cognassiers
Arbres anciens quasiment sans entretien si implantés dans des secteurs humides.
Souvent mélangés aux Poires Curé dans le cadre du pressage des fruits.
La réalisation de la pâte de coings n'est plus autant généralisée que par le passé!